La commission européenne s’est récemment penchée sur les parfums, et notamment sur leurs composants allergènes.
Pas de pitié pour les allergènes
A Bruxelles, les yeux sont tournés vers les parfumeurs. Dans le collimateur de la commission : trois molécules soupçonnées d’être à l’origine de nombreuses allergies cutanées : l’atranol et le chloroatranol (extraits naturels de mousse) et le HICC (extrait synthétique de muguet). Ces trois ingrédients pourraient donc être interdits d’utilisation. Le problème ? Certains parfums emblématiques, comme le fameux Chanel N°5 cher à Marilyn Monroe ou encore Miss Dior pourraient donc se retrouver fortement modifiés, voire disparaître de la vente.
De plus, l’exécutif européen souhaite également limiter les dosages d’une douzaine d’autres ingrédients, principalement contenus dans les huiles essentielles. En résumé, ces mesures toucheraient donc, non seulement les grands groupes cosmétiques, mais également une grande partie des produits bio présents sur le marché.
Une révolution dans l’industrie du parfum
En tout, ce sont une centaines de composants olfactifs qui sont susceptibles de déclencher des réactions allergiques et qui devront dorénavant être surveillés et indiqués sur les étiquettes des parfums. Outre le changement des fragrances, ce sont donc également de nombreux secrets de fabrication qui risque de disparaître.
Le bras de fer entre les fabricants de parfums et les autorités en matière de santé s’annonce donc violent, mais l’optique reste, avant tout, de protéger les consommateurs de dommages irréversibles.
La décision finale sera prise courant 2015, et il faudra encore 2 à 5 ans aux parfumeurs pour se mettre en conformité avec la loi.