Remaniement ministériel : Qu’en est-il de la santé ?

Grandes phrases et petits actes

François Hollande, lors de son intervention à la suite de la vague bleue des élections municipales de mars dernier avait déclaré, au sujet du fameux pacte de solidarité : « C’est la sécurité sociale avec la priorité donnée à la santé ». Résultat, Marisol Touraine a bien été reconduite au gouvernement dans un poste comprenant les Affaires sociales, mais où n’apparait plus la santé, comme c’était le cas précédemment. Un défaut d’ajustement qui fait réagir les médecins, militants, et usagers de santé.
Le Collectif inter-associatif sur la santé (CISS) fait alors un communiqué, le 3 avril dernier :

"Après le remaniement ministériel, la santé disparaît de la hiérarchie des priorités gouvernementales. On s’étrangle ! Certes, devant les interrogations manifestées par certains toute la journée de mardi [jour de l’annonce de la composition du gouvernement, ndlr], il a été précisé que "bien entendu" les affaires sociales comportaient bien la santé dans leur périmètre… […] La santé méritait à elle seule un ministère de plein exercice tant les défis qui nous attendent sont nombreux, au surplus sous la contrainte financière."

Hollande_Touraine_Chesnais

 

L’attente de la nomination d’un secrétaire d’Etat à la Santé

C’est donc la première fois dans l’histoire de la Ve république qu’il n’y aura pas de Ministre de la Santé au gouvernement. Marisol Touraine a toutefois confirmé que malgré un « titre resserré », la santé était bien toujours incluse dans son portefeuille, et qu’elle ne s’opposait pas à la nomination d’un secrétaire d’Etat. Ce dernier devrait donc être nommé dans les jours qui viennent. Quelle différence ? Les secrétaires d’Etat sont rattachés à un ministère, et n’assistent au conseil des ministres que si l’un de leur dossier est à l’ordre du jour. Leur rémunération est également moins élevée, d’environ 500€ (sur les 10 000€ touchés par un ministre).
Le nom d’Aquilino Morelle, médecin, membre du cabinet de François Hollande et auteur du rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales sur le Mediator, est aujourd’hui régulièrement cité dans la presse. Jean-Marie Le Guen, député socialiste de Paris et médecin, figure également au rang des prétendants, mais aucune confirmation officielle n’a pu être donnée à ce jour.

Sources : seronet.info , pourquoidocteur.fr